Les bienfaits du gingembre : 5 effets prouvés par la science
Le gingembre fascine les chercheurs. Et pour cause : une méta-analyse de 109 essais cliniques a étudié ses effets sur la santé humaine (Anh et al., 2020). Résultat ? Des effets mesurables sur la digestion, les nausées et certains marqueurs de l’inflammation.
Épice millénaire utilisée depuis plus de 5000 ans en médecine traditionnelle, le gingembre connaît un regain d’intérêt en 2025. Shots, jus frais, infusions : les formats se multiplient. Mais que dit vraiment la science ?
Ce guide vous révèle les 5 bienfaits validés par les études, les dosages étudiés, et comment intégrer le gingembre dans votre quotidien. Sans exagération.
Le gingembre peut aider à soutenir la digestion, apaise les nausées (surtout pendant la grossesse) et agit sur les marqueurs inflammatoires comme la CRP. Dosage optimal étudié : environ 1g par jour. Les jus frais pressés à froid préservent mieux les gingerols que la poudre.
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Qu’est-ce que le gingembre ? Composition et composés actifs
Le gingembre (Zingiber officinale) est un rhizome originaire d’Asie du Sud-Est. On le consomme frais, en poudre, ou sous forme de jus.
Sa richesse provient de ses composés bioactifs. Le plus étudié ? Le gingerol.
Les molécules clés du gingembre
Selon une revue publiée dans Frontiers in Nutrition (2024), le gingembre contient plusieurs composés actifs :
- Gingerol (23-25% dans le gingembre frais) : principal responsable des effets étudiés sur la digestion
- Shogaol (18-25% dans la poudre) : formé par déshydratation du gingerol lors du séchage, avec une activité antioxydante notable
- Zingibain : une enzyme digestive présente uniquement dans le gingembre frais
- Paradol et zingerone : composés secondaires aux propriétés complémentaires
Frais ou en poudre : quelle différence ?
Le gingembre frais et la poudre n’ont pas le même profil. Le séchage transforme une partie du gingerol en shogaol. Ce n’est pas une perte de qualité : ce sont simplement deux profils différents (RSC Publishing, 2024).
Le gingembre frais conserve ses enzymes actives comme la zingibain. La poudre, elle, concentre davantage de shogaol.
5 bienfaits du gingembre validés par la science
Tous les effets du gingembre ne sont pas équivalents. Certains reposent sur des preuves solides. D’autres restent prometteurs mais nécessitent des recherches complémentaires.
Voici ce que disent réellement les études.
1. Digestion et confort intestinal (Preuve forte)
Le gingembre peut aider à soutenir la digestion. C’est l’un des effets les mieux documentés.
Une étude clinique récente menée sur 180 patients souffrant de dyspepsie fonctionnelle a montré des résultats significatifs (Tian L et al., 2024). Après 12 semaines de prise d’extrait de gingembre, les participants ont rapporté une amélioration significative de leurs symptômes : satiété postprandiale, douleur épigastrique, brûlures d’estomac (p<0.001).
Comment ça fonctionne ? Le gingembre stimule la motilité gastrique. L’enzyme zingibain, présente dans le gingembre frais, participe également au processus digestif.
Dosage étudié : 1,2g de poudre standardisée par jour pendant 12 semaines.
2. Nausées et vomissements (Preuve forte)
C’est peut-être l’effet le plus robuste. La méta-analyse d’Anh et al. (2020), portant sur 109 essais cliniques, a identifié les nausées comme l’un des domaines où le gingembre montre une efficacité claire.
Pour les nausées de grossesse, les données sont particulièrement rassurantes. Une méta-analyse dédiée (PMID 24642205) a montré que le gingembre :
- Réduit significativement les nausées comparé au placebo
- Ne présente pas d’augmentation du risque de fausse couche
- Offre une efficacité comparable à la vitamine B6, avec moins d’effets secondaires
Dosage optimal : environ 1g par jour, réparti en plusieurs prises, pendant au moins 4 jours. Les études suggèrent que ce dosage multiplie par 5 la probabilité d’amélioration des nausées.
3. Effet sur les marqueurs inflammatoires (Preuve forte)
Le gingembre agit sur certains marqueurs de l’inflammation. Attention : cela ne signifie pas qu’il élimine l’inflammation. Les études mesurent des biomarqueurs spécifiques.
Une méta-analyse de 16 essais cliniques (n=1010 patients) a montré des réductions significatives (Morvaridzadeh et al., 2020) :
- CRP (protéine C-réactive) : diminution significative
- TNF-α : réduction observée
- IL-6 : résultats moins clairs
Ces effets s’expliquent par l’action du gingembre sur les voies NF-κB et Akt, selon la revue de Frontiers in Nutrition (2024).
Nuance importante : la pertinence clinique de ces réductions reste à confirmer. Les variations mesurées sont significatives statistiquement, mais leur impact sur la santé quotidienne nécessite des recherches complémentaires.
4. Activité antioxydante (Preuve modérée)
Les composés du gingembre, notamment le gingerol et le shogaol, présentent une activité antioxydante mesurable in vitro. La revue Frontiers in Nutrition (2024) rapporte un IC50 de 4,25µM, indiquant une activité significative.
Le mécanisme passe par l’activation de la voie Nrf2, qui augmente la production d’enzymes antioxydantes : SOD, CAT, GPx.
Cependant, une limite majeure existe : la biodisponibilité. Les études pharmacocinétiques suggèrent une absorption humaine inférieure à 2% des composés actifs. Les résultats in vitro ne se traduisent pas forcément par des effets identiques dans l’organisme.
Une méta-analyse GRADE de 2025 (Rjabi S et al., Inflammopharmacology) a néanmoins observé une réduction du MDA (marqueur de stress oxydatif) et une augmentation de la capacité antioxydante totale chez les participants supplémentés.
5. Soutien des défenses naturelles (Preuve modérée)
Le gingembre aide à soutenir les défenses naturelles. Les études suggèrent une régulation de la balance Th1/Th2, impliquée dans la réponse immunitaire.
Un essai clinique référencé dans la Cochrane Library (2023) a comparé un extrait de gingembre à la loratadine pour la rhinite allergique. Résultat surprenant : efficacité comparable entre les deux.
Ces données restent préliminaires. D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer et préciser ces effets immunomodulateurs.
Comment consommer le gingembre ? Formes et dosages
Toutes les formes de gingembre ne se valent pas. Voici un comparatif basé sur les données disponibles.
| Forme | Avantages | Inconvénients | Dosage type |
|---|---|---|---|
| Frais | Riche en gingerol et enzymes actives | Conservation courte (3-4 semaines au frigo) | 10-15g/jour |
| Poudre | Concentration en shogaol, pratique | Perte des enzymes | 1-2g/jour |
| Jus pressé à froid | Préserve gingerols + enzymes, absorption rapide | Prix plus élevé | 60ml (équivalent shot) |
| Infusion | Accessible, hydratant | Perte partielle des composés volatils | 2-3 tasses |
Équivalences pratiques
Les études utilisent généralement des doses standardisées. En pratique :
- 2g de poudre ≈ 10g de gingembre frais ≈ 1 shot de 60ml
Quel moment pour le consommer ?
Pour la digestion, le gingembre se consomme idéalement en fin de repas. Évitez de le prendre à jeun en grande quantité : la sensation de brûlure n’est pas un signe d’efficacité, mais une irritation du tractus digestif.
Gingembre et curcuma : une synergie prometteuse
La combinaison gingembre-curcuma fait l’objet d’un intérêt croissant. Ces deux rhizomes partagent des mécanismes complémentaires.
Le gingembre agit principalement sur la voie NF-κB. Le curcuma, via la curcumine, emprunte des voies similaires mais avec des cibles moléculaires différentes.
Un point clé : la biodisponibilité de la curcumine est naturellement très faible. L’ajout de pipérine (du poivre noir) peut multiplier son absorption par 20.
Chez Joy Juice, nous avons développé notre Immunity Shot en combinant gingembre, citron et curcuma. Ces trois ingrédients, pressés à froid dans notre atelier de Grasse, travaillent ensemble. En testant nos formules, nous avons observé que cette combinaison était particulièrement appréciée de nos clients pendant l’hiver.
Soyons transparents : les données sur la synergie gingembre-curcuma sont prometteuses mais encore en cours de recherche. Nous suivons les publications scientifiques avec attention.
Précautions et contre-indications
Le gingembre est généralement bien toléré. Mais quelques précautions s’imposent.
Effets secondaires possibles
La méta-analyse d’Anh et al. (2020) rapporte que 43% des essais ont observé des effets indésirables, tous légers : brûlures d’estomac, inconfort gastrique. Aucun événement grave n’a été signalé.
Ces effets surviennent surtout au-delà de 4g par jour ou lors d’une prise à jeun.
Interactions potentielles
Le gingembre peut théoriquement interagir avec :
- Anticoagulants (warfarine, clopidogrel) : effet additif possible sur la fluidification du sang
- Antidiabétiques : surveillance recommandée
Ces interactions restent théoriques aux dosages alimentaires courants. Consultez votre médecin si vous prenez ces médicaments avant d’augmenter significativement votre consommation.
Grossesse
Malgré des données rassurantes sur l’absence de risque de fausse couche, consultez votre médecin ou sage-femme avant toute supplémentation pendant la grossesse.
FAQ - Questions fréquentes
Peut-on consommer du gingembre enceinte ?
Les études montrent que le gingembre est généralement considéré comme sûr pendant la grossesse, avec un dosage d’environ 1g par jour pour apaiser les nausées matinales. Une méta-analyse n’a pas trouvé d’augmentation du risque de fausse couche (PMID 24642205). Consultez néanmoins votre médecin avant toute supplémentation.
Combien de gingembre consommer par jour ?
Les études cliniques utilisent généralement entre 1g et 2g de gingembre par jour. Pour la digestion, environ 1g par jour pendant au moins 4 jours montre des résultats selon les méta-analyses. Au-delà de 4g quotidiens, des effets secondaires gastro-intestinaux peuvent apparaître (Anh et al., 2020).
Gingembre frais ou poudre : lequel choisir ?
Les deux ont des profils différents. Le gingembre frais contient plus de gingerol et d’enzymes actives comme la zingibain. La poudre est plus riche en shogaol, un composé avec une activité antioxydante mesurable (RSC Publishing, 2024). Pour la digestion quotidienne, le frais ou le jus pressé à froid préservent mieux les enzymes.
Comment conserver le gingembre frais ?
Au réfrigérateur, le gingembre frais non pelé se conserve 3-4 semaines. Congelé, il garde ses propriétés jusqu’à 6 mois. Astuce pratique : râpez-le directement congelé dans vos préparations. Nos jus pressés à froid Joy Juice se conservent 7 jours au réfrigérateur grâce à notre processus de fabrication.
Le gingembre fait-il vraiment maigrir ?
Les preuves sont limitées. Le gingembre peut accompagner une alimentation équilibrée grâce à son effet sur la digestion et la satiété, mais il n’existe pas de raccourci. Les études montrant des effets sur le poids sont de faible qualité méthodologique. Les résultats varient selon les individus.
Quelles interactions avec les médicaments ?
Le gingembre peut théoriquement interagir avec les anticoagulants (warfarine) et les antidiabétiques. Ces interactions restent théoriques aux dosages alimentaires courants. Consultez votre médecin si vous prenez ces médicaments avant d’augmenter significativement votre consommation de gingembre.
Conclusion
Le gingembre n’est pas un remède universel. Mais c’est un aliment dont certains effets sont solidement documentés.
Ce qu’il faut retenir :
- Digestion et nausées : preuves fortes, issues de plus de 100 essais cliniques
- Dosage optimal : environ 1g par jour, équivalent à un shot de 60ml de jus frais
- Format : le jus pressé à froid préserve les gingerols et enzymes mieux que la poudre
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Ces informations sont fournies à titre éducatif et ne remplacent pas un avis médical. Consultez un professionnel de santé avant de modifier votre alimentation, notamment en cas de grossesse, allaitement ou prise de médicaments.
Sources
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Anh NG, Kim SJ, Long NP, et al. (2020). Ginger on Human Health: A Comprehensive Systematic Review of 109 Randomized Controlled Trials. Nutrients. PubMed
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Morvaridzadeh M, Fazelian S, Aghasadeghi K, et al. (2020). Effect of ginger on inflammatory markers: A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Cytokine. PubMed
-
Tian L, et al. (2024). Efficacy and safety of steamed ginger extract for gastric health: a randomized, double-blind, placebo-controlled multi-center clinical trial. PubMed
-
Frontiers in Nutrition (2024). A critical review of Ginger’s antioxidant, anti-inflammatory, and immunomodulatory activities. Frontiers
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Rjabi S, et al. (2025). Antioxidant and anti-inflammatory effects of ginger supplementation in adults: a GRADE-assessed systematic review. Inflammopharmacology. Springer
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Viljoen E, et al. (2013). A systematic review and meta-analysis of the effect and safety of ginger in the treatment of pregnancy-associated nausea and vomiting. PubMed
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EFSA Claims Register. Commission européenne
Article rédigé par l’équipe Joy Juice, relu par des sources scientifiques peer-reviewed. Dernière mise à jour : décembre 2025.